Money Blog

Finances personnelles, crédit, placements, conseils financiers

Home » Comment optimiser la fiscalité de vos placements financiers en 2024

Comment optimiser la fiscalité de vos placements financiers en 2024

En 2024, gérer ses placements financiers ne se limite plus à choisir un bon rendement. Non, aujourd’hui, c’est surtout savoir optimiser leur fiscalité qui fait toute la différence. Une bonne stratégie fiscale permet non seulement de dynamiser vos revenus, mais aussi de pérenniser votre patrimoine. Je vais vous expliquer comment tirer profit des dispositifs existants pour alléger la pression fiscale tout en investissant intelligemment.

Comprendre la fiscalité des placements en 2024

Avant de chercher à l’alléger, encore faut-il la comprendre… Depuis la loi de finances pour 2018, une grande partie des revenus du capital est soumise au prélèvement forfaitaire unique (PFU), aussi appelé « flat tax ». Ce prélèvement est fixé à 30 %, incluant 12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux (article 200 A du Code général des impôts).

Cependant, cette flat tax n’est pas systématiquement la meilleure option pour tout le monde. En particulier si votre Taux Marginal d’Imposition (TMI) est inférieur à 12,8 %, il est souvent préférable d’opter pour l’imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu.

En 2024, d’autres mesures fiscales viennent également impacter vos choix : revalorisation de certains plafonds, nouveaux dispositifs écologiques, et toujours l’importance stratégique d’utiliser les enveloppes fiscales adaptées.

Utiliser efficacement les enveloppes fiscales

Les enveloppes fiscales, ce sont vos meilleurs alliés pour optimiser vos placements. Voici les principales à connaître :

  • Le Plan d’épargne en actions (PEA) : À condition de conserver votre PEA au moins cinq ans, vous bénéficiez d’une exonération d’impôt sur les gains (seuls les prélèvements sociaux restent dus) selon l’article 157 du Code général des impôts.
  • L’assurance-vie : Elle reste le couteau suisse de l’épargnant avisé. Après 8 ans, les produits générés bénéficient d’un abattement annuel de 4 600 € pour une personne seule, ou 9 200 € pour un couple marié ou pacsé (article 125-0 A du CGI).
  • Le Plan épargne retraite (PER) : Depuis la loi Pacte de 2019, il permet de déduire vos versements volontaires de votre revenu imposable dans la limite d’un plafond indiqué sur votre avis d’imposition.
Lire  comment payer moins d'impôts légalement en France avec des astuces simples

Utiliser au mieux ces enveloppes, c’est réduire votre fiscalité tout en faisant fructifier votre épargne.

Arbitrer correctement entre produits en fonction de leur fiscalité

En matière de placements, le choix ne doit pas se limiter au rendement brut affiché, mais aussi (et surtout) au rendement net d’impôts et de prélèvements sociaux.

Par exemple :

  • Les livrets réglementés (Livret A, LDDS, LEP) restent exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux.
  • Les dividendes d’actions seront, sauf option pour le barème progressif, soumis au PFU de 30 % après un abattement de 40 % si vous choisissez l’imposition au barème (Articles 158 et 200 A du CGI).
  • Les obligations et comptes à terme sont, en général, pleinement soumis au PFU.

Cela signifie que pour optimiser votre fiscalité, il peut être judicieux de privilégier certains supports dans des enveloppes défiscalisantes, plutôt que d’accumuler les produits fiscalement lourds hors de tout abri fiscal.

Profiter des déductions et crédits d’impôts liés aux investissements

Certains investissements vous permettent une réduction directe de votre impôt :

  • Immobilier locatif (Pinel, Denormandie, Malraux) : vous bénéficiez de réductions d’impôt substantielles, en contrepartie d’engagements locatifs.
  • Investissements dans les PME : une souscription au capital d’une PME peut vous donner droit à une réduction d’impôt sur le revenu de 25 % (article 199 terdecies-0 A CGI), sous conditions.
  • FIP/FCPI : investissements dans des fonds spécialisés ouvrant droit à une réduction d’impôt pouvant aller jusqu’à 25 % de la somme investie.

Ici, la planification est de rigueur : attention au plafonnement global des niches fiscales qui s’applique (10 000 € ou 18 000 € selon la nature de l’investissement).

Lire  Fiscalité et retraite à 50 ans : comment faire ?

Ne pas sous-estimer l’impact des prélèvements sociaux

En 2024, les prélèvements sociaux restent fixés à 17,2 %. Ils s’appliquent non seulement sur les revenus du capital mais aussi sur certains gains latents, notamment dans l’assurance-vie et le PEA.

Astuce : privilégier la capitalisation plutôt que les versements réguliers de revenus peut limiter la pression des prélèvements sociaux sur votre portefeuille.

Penser à la transmission : anticiper pour minimiser les droits de succession

Optimiser la fiscalité de vos placements passe aussi, parfois, par préparer leur transmission. L’assurance-vie est encore une fois un excellent outil : jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire sont exonérés de droits de succession pour les primes versées avant 70 ans (article 990 I du CGI).

Autres leviers possibles :

  • Le don manuel : un abattement de 100 000 € par enfant pour les donations tous les 15 ans.
  • La donation temporaire d’usufruit : cède l’usufruit d’un bien tout en en réduisant la valeur fiscale.

Mettre à jour régulièrement votre stratégie en fonction des réformes

La législation fiscale française évolue en permanence. Ce qui était valable hier ne l’est pas forcément aujourd’hui. En 2024, les réformes prévues (notamment autour de l’investissement vert et de la réforme des retraites) peuvent avoir un impact important sur vos choix patrimoniaux.

Je recommande vivement d’effectuer un audit patrimonial au moins une fois par an, pour rester en phase avec la meilleure configuration fiscale possible.

En suivant ces pistes, vous pourrez transformer la fiscalité de vos investissements d’une contrainte en véritable levier de performance. Croyez-moi : prendre le temps de structurer judicieusement ses placements, c’est se donner les moyens de voir son patrimoine grandir durablement… sans se faire croquer par le fisc.

Lire  Les erreurs fiscales courantes que votre conseiller peut vous éviter

Je suis Leopold Vignan, je conseille les particuliers sur les sujets de finances personnelles et de crédit. J’ai un master en finances obtenu à l’université de Paris et je suis rédacteur du site Moneyblog.fr depuis 2018.

Leopold Vignan

Depuis 2018 je suis rédacteur pour le site Moneyblog ou je diffuse des conseils et astuces pour bien gérer ses finances personnelles. Je m'interesse aux stratégies pour mieux gérer son argent, et comment vivre bien avec son niveau de revenu en France. Diplômé d'un master de Finances Banque de L'IAE à l'université de Paris la Sorbonne. Au quotidien je travaille pour une entreprise qui aide les particuliers à trouver des financements pour leur projet immobilier. A titre personnel j'aime les tableurs excel qui fonctionnent, et le kitesurf.

Revenir en haut de page